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Balade d'1 jour en Pays Sarthois (8 mai 2009)

 

Balade en Pays Sarthois

De Bonneveau à Montmirail, en passant par Bessé-sur-Braye, Saint-Calais, La Ferté-Bernard, Corme.

Aujourd'hui 8 mai, 9h du mat, le temps est incertain, le soleil fait la gueule. Malgré ce contre temps, nous décidons d'improviser une balade dans la région de la Ferté-Bernard. Départ 10 h 00, du village  de Bonneveau, (autrefois Matval) qui est un ancien site Gallo-Romain à l'époque Mérovingienne, le Roy Franc Chiledebert s'y fit construire une villa, il y avait aussi un atelier monétaire, ce qui montre l'importance du village de l'époque. Au IX siècle, Lothaire, en révolte contre son père, (Louis le Pieux) établit son quartier général à Matval pour se rapprocher des Bretons qui étaient en lutte contre l'empereur. Matval a été détruit et brulé par les Normands au début du Xème siècle. Il ne reste du nom de Matval, qu'un château édifié au XVème siècle. Bonneveau possède également dans son patrimoine une église fondée au XIIème siècle, dont les parois supportent des peintures murales classées du XIV et XVIème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Il est 10h30, direction  Bessé-sur-Braye  par une petite départementale D8a, puis la D8. Bessé-sur-Braye avec ses quelques maisons datant du XVIème, son église Sainte-Anne du XIXème siècle et une tour-clocher attenante, édifiée au XIVème siècle et qui témoigne de l'ancienne église primitive. A un petit kilomètre du centre ville, se trouve le magnifique château de Courtanvaux (cour dans le val), de style renaissance italienne, qui étale ses constructions du XVème au XVIème siècle.  C’est une des plus importantes constructions néo-gothiques de France. Le château nous vient de grandes familles : les Souvré, les Louvois, les Montesquiou-Fezensac, il fut la résidence de la Comtesse de Montesquiou appelé tendrement « Maman Quiou ». Elle était la gouvernante du Roi de Rome, lui-même fils de Napoléon 1er. Le domaine du château s’étend sur 68 hectares de bois et de verdure Puis la suite de la balade nous conduit à Saint-Calais par D303.

Saint Calais est situé au bord d'une petite rivière, l'Anille, qui est un affluent de la Braye. Cette minuscule rivière parcourt la ville nord/sud.

Saint-Calais est fondée au VIème siècle, et possède un riche passé historique, nous nous attarderons que sur quelques monuments.

Puisque nous sommes béquillés devant,  nous commençons par la visite des Halles aux grains qui sont dignes de notre attention, tant elles sont remarquables de part leurs beautés qui rappellent les châteaux de la Loire. Elles ont été inaugurées le 4 septembre 1864. Elles sont composées de pierres de Tuffeau et de briques. Inscrites à l'inventaire des monuments historiques depuis 1987, elles ont été réalisées par l'architecte Eugène Landron. On retrouve ici un plan massé avec ses 4 tourelles, ses petites lucarnes de style renaissance. Depuis 1952, les halles accueillent un marché couvert qui a lieu les jeudis et dimanches matins. Nous continuons notre promenade en suivant les quais, aux multiples lavoirs anciens.  

Nous voici arrivés face à L'église  Notre Dame de Saint-Calais  qui a été  édifiée à partir de 1425, de style gothique et agrandie au XVI siècle avec un style renaissance. Elle se compose d'une nef à deux bas côtés s'ouvrant sur une façade à trois ouvertures, d'un clocher de 58 mètres de hauteur. L'église possède également ses portes d'origine sculptées par Maître Guillaume Le Houx en 1540. Ses initiales sont encore visibles (MGLH). L'intérieur de l'église renferme, un retable en bois doré et sculpté du XVII ème, des grandes  orgues du XVI ème, treize vitraux du XIXème. Elle a possédé autrefois un trésor inestimable, (visible sur demande à la salle du conseil municipal) un suaire du VII ème siècle, représentant des scènes de chasses, tissées dans de la soie venue de Perse.

Saint-Calais c'est aussi son tribunal inauguré en 1843 d'inspiration de temple grec, construit en pierre de tuffeau, son complexe théâtre, bibliothèque, musée datant du XIXème. Quelques maisons anciennes du XVIème complètent le patrimoine Calaisien, notamment la maison du Cardinal Dubois située au dessus de l'église, la maison des Poitevins avec sa façade renaissance (maison de la presse actuelle). La  maison de Mauconseil, c'est à cet endroit que l'on rendait justice au temps de la Châtellenie, puis la maison de la Fuye (actuel presbytère), et encore plus loin l'on trouve l'hôtel du Pontou d'Amécourt (actuelle MJC Manu Dibango).

Nous remontons en selle, pour continuer avec la D1 en direction de la Ferté-Bernad, nous traversons Berfay, Vibraye et Lamnay sans faire d'arrêt. Il est 14h30 quand je béquille mam'selle Honda sur le parking place de l'église.

La ferté-Bernard est fondée au VIème siècle pour des raisons de stratégie militaire. Un Château féodal est construit, et par la suite la ville fortifiée s'installe autour. La découverte de la vieille cité commence par  l'église notre Dame des Marais, édifiée de 1450 à 1623 sur d'anciens marais asséchés et sur les vestiges d'une chapelle primitive datant de 1366.

Ses vitraux datent du XVème au XIXème siècle, l'intérieur est composé de sept demi-reliefs d'albâtre du XVème, de trois bas-reliefs d'albâtre de Malines  également XVème. Un orgue majestueux et rarissime, en forme de nid d'hirondelle est suspendu à la tour depuis 1536. Nous remarquons sur la troisième travée une représentation du Roi de France François 1er et ses douze pairs ecclésiastiques et laïques.

Nous remontons la rue Florent en observant de très belles demeures du XVème et XVIème siècle, qui nous conduit devant  la porte Saint-Julien construite à la fin de la guerre de cent ans, entre 1460 et 1483. Des remparts prolongeaient l'ensemble de part et d'autre de la porte,  reliant les tours entres elles, pour former une ville entièrement close. La porte Saint-Julien vit son intérieur changer pour devenir une Mairie jusqu'en 1907.

Nous poursuivons la visite en longeant les canaux, qui ont fait de la vieille cité la Venise de l’ouest. Nous découvrons la petite chapelle castrale du XIIème, à l’angle de la rue du château, dédiée à Saint Lyphard qui n’est plus aujourd’hui qu’une salle d’exposition. Au fond de la rue, le château qui ne se visite pas. Cette ancienne place forte bâtie au Xème, fût le théâtre au moyen-âge d’une entrevue entre rois de France et d’Angleterre. En effet Louis VII le jeune et Henri II Plantagenêt se rencontrèrent en 1168, puis Richard Cœur de Lion et le même Henri II en 1189, durant les guerres qui opposaient les deux pays.

Nous abordons les halles aux toiles et aux grains, qui se dressent sur la place de la Lice. Ce magnifique bâtiment construit  de 1386 à 1392, grâce à la générosité  des seigneurs de l’époque, les Ducs de Guise, Claude de Lorraine et Antoinette de Bourbon. D’une hauteur de 20 mètres, dont la façade est décorée de la statue de Saint Louis et de lions qui figurent dans les armes de la famille de Guise. Autrefois l’étage accueillait l’auditoire de justice et la salle du conseil. C’est ici que les habitants se réunissaient pour  régler les affaires de la cité et élire leurs échevins et procureurs jusqu’au XVIème siècle.

Nous remontons la rue Bourgneuf et découvrons une superbe demeure du XVIIème. Nous orientons nos pas à gauche, pour nous diriger dans la rue Carnot et faisons face à une extraordinaire maison à pans de bois édifiée à la fin du XVème siècle. Cette  façade est ornée de personnages qui  informaient de l’activité de l’établissement. La place Carnot nous voit déambuler devant la très jolie fontaine Hoyau installée à cet endroit depuis 1651.

Il est temps pour nous de quitter cette charmante bourgade, pour suivre la route D7, qui serpente en direction de Corme.

Corme  doit son nom à un arbre le Cormier, nom régional du Sorbier, autrefois très présent dans l’ouest. C’est un petit village  typique de la Sarthe, fondé dès le IVème siècle avec une première paroisse. On y trouve une très belle église du XVIème et XVIIIème siècle, un lavoir du XIXème, avec son jardin attenant, un surprenant et magnifique monument aux mort tout en couleur, avec son poilu vêtu de sa tenue de soldat bleu-horizon.

Nous venons de quitter Cormes depuis 5 minutes que nous voici déjà arrêter en admiration devant l’adorable château de Courtangis. Nous en profitons pour faire un cliché, et c’est à cet instant que le propriétaire des lieux, viens nous voir et de nous proposer de revenir quand  le château sera plus à son avantage, avec ses parterres fleuris. La D36 que nous suivons à travers bois et vallons, nous offre de beaux paysages dignes de certaines régions de France. Il est 17h50, Montmirail nous voit arriver trop tard pour la visite du château.

Montmirail  fondée bien avant JC, domine la région du Perche du haut de ses 320 mètres d’altitude et nous offre un panorama exceptionnel. L’intérêt qui nous a conduit dans ce village, c’est le patrimoine historique du lieu. Pour protéger leurs terres des invasions Normandes, les évêques de Chartres décidèrent de fortifier la région vers le Xème siècle. Le château forteresse est édifié au XIème et XIIème siècle sur un piton rocheux de Mons Mirabilis (Mont admirable). Nous somme en 1169 et la forteresse est le témoin d’un moment historique entre le Roi de France Louis VII le jeune et le Roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt et de Richard cœur de Lion (futur Roi d’Angleterre). Site stratégique entre les possessions du Roi de France et le Roi d’Angleterre (Maine et Normandie), Montmirail fut ruiné tour à tour par Richard 1er cœur de Lion roi d’Angleterre en 1194, puis par Charles VII (futur roi de France) en 1421.   Les différents seigneurs qui se succèdent  depuis la guerre de Cent Ans, jusqu’au XVIIIème siècle transformèrent la vieille forteresse médiévale en un château de style renaissance. Mais il conserve deux façades médiévales, une salle d’armes, une tour octogonale de 40 mètres de hauteur, des cachots, et des murs de 7 mètres d’épaisseur. Le château a appartenu à Mlle de Lavallière favorite du roi Louis XIV, mais depuis trente générations il appartient à la même famille (de Fayet). L’église Notre-Dame de l’Assomption fondée au XIème siècle et remaniée aux XVI et XVIIème siècle, mérite qu’on s’y attarde un instant, car elle abrite un admirable vitrail du XVIème siècle, qui relate le mariage de Marie de Melun et  Jean de Bruges.

19h00 se fait sentir à ma montre de bord, quand nous quittons les lieux par la D302, qui déroule ses lacets devant la roue du 1300. Nous rejoignons Vibraye, et la D1 pour St-Calais et enfin la D303 en direction de Bessé-sur-Braye.

Une très belle journée sur les routes sud-est de la Sarthe, où nous avons pu admirer de jolis paysages. Nous avons traversés et visités de magnifiques petits villages et citées de caractères, nous ne manquerons pas de revenir pour effectuer la visite du château de Montmirail. 

   

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Commentaires

  • Jean-Christophe (72)

    1 Jean-Christophe (72) Le mardi, 08 décembre 2009

    bnonjour, très jolie balade en Sarthe, je ne connaissais pas ce site, et bien ma fois il sympathique et bien fait, bonne continuation.
  • céline

    2 céline Le lundi, 01 juin 2009

    Il ne suffit pas d'aller très loin pour faire une belle promenade, sympa les photos. Bisous

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