Québec et le Nouveau-Brunswick du 23 juillet au 16 aoùt 2009
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1er jour, jeudi 23 juillet (110 km)
Départ de Rennes le 23 juillet à 6h10, le T.G.V nous conduit vers l'aéroport à vive allure. Il est 9h15, quand nous posons les pieds à la gare de Roissy. Nous prenons notre temps pour rejoindre le terminal, où se situe notre avion de la compagnie Air Transat. Le vol est prévu à 13h25 pour Québec, cela nous laisse un bon moment de libre, pour faire enregistrer nos bagages. C'est sous un soleil radieux et chaud que le Québec nous accueille, il est à peine 14h40. Le décalage horaire de 6h00, nous permet d'avoir le reste de l'après-midi pour nous organiser, trouver un motel et un restaurant pour cette première journée. Nous récupérons nos valises et passons la douane de l'aéroport, ensuite nous allons prendre possession de la Chevrolet que nous avions retenue par internet. Nous ramons un peu pour quitter l'aéroport, puis nous empruntons la route 138 vers Tadoussac. C'est à Château-Richier que nous dénichons le "Motel Spring" légèrement retiré de la route principale et non loin du St-Laurent.
Il n'est pas trop tard, nous décidons d'aller faire une petite promenade dans le village de Ste-Anne de Beaupré qui est situé à quelques encablures. Ste Anne de Beauprés est installée à 20 mn de la ville de Québec. Cette petite bourgade est mondialement connue grâce à sa basilique catholique Sainte-Anne-de-Beaupré. C'est un lieu de pèlerinage, qui attire chaque année plusieurs centaines de milliers de visiteurs. Nous finissons la soirée dans un petit restaurant-pizza, le "Hollywood-pizza".
2ème jour, vendredi 24 juillet (195 km)
Lever ce matin à 8h00, après un petit déjeuner copieux, nous prenons la direction de Québec. Puis nous enjambons le fleuve St-Laurent, sur un magnifique pont suspendu métallique qui relie l'île d'Orléans à la rive gauche du fleuve, depuis 1935. C'est Jacques Cartier qui en 1536 la nomme île d'Orléans en l'honneur du Duc d'Orléans, fils du Roi de France, François 1er. La petite route (appelée . chemin Royal) qui suit le pourtour de l'île, nous fait découvrir de magnifiques villages. Le premier est Ste Pétronille fondé en l'an 1870, c'est ici que les Hurons "Wendake" chassés par les anglais y trouvèrent refuge en 1651. Une rue étroite nous conduit à la pointe de l'île et nous offre un spectacle grandiose sur la chute d'eau de Montmorency. En toile de fond on aperçoit Québec et le château de Frontenac. St-Laurent est le second village de notre balade, peuplé dès 1660 par des colons Français. La paroisse prend vie en 1679 sous le nom de St-Paul, puis définitivement St-Laurent en 1698. Une 1ère église vit le jour en 1675, toute en bois, elle fut remplacée par une autre plus solide, construite de pierres en 1697. Remaniée plusieurs fois, elle finit par être démolie en 1864 et remplacée par l'église actuelle édifiée en 1860 de l'autre côté du cimetière. Elle possède des vitraux de 1900 et aussi plusieurs tableaux de la fin du XIXème. A St-Laurent on trouve des vestiges des chantiers de marine et des chalouperies, qui à l'époque de sa plus grande production, fournissaient quelques 400 chaloupes par an.
St-François, qui a vu sa naissance vers 1679, et où la première église de style breton voit le jour en 1734, détruite suite à un incendie en 1988, fut reconstruite à l'identique en 1992. Saint-François est surtout un village d'agriculteur. En effet, bénéficiant d'une grande étendue de terre, on y récolte principalement poireaux et pommes de terre. De l'autre côté du chenal des grands voiliers, on a une vue superbe sur le Mont-Ste-Anne et le Cap Tourmente. Nous abordons l'autre côté de l'île, et nous arrivons au parc des bisons. L'entrée est de 5,00 $, une piste de 4 km en fait le tour, nous l'empruntons à la vitesse d'un homme au pas. Nous parcourons la prairie à la recherche de ces gros mammifères, que nous apercevons au loin s'en pouvoir les approcher. Les bisons sont libres de déplacement et peuvent traverser la piste comme bon leurs semblent. Nous ferons deux fois le parcours pour mieux les observer, et nous avons la chance de les voir de très près, c'est extraordinaire de pouvoir approcher ces montagnes de muscles.
Nous poursuivons notre flânerie de l'île, par le village de Sainte-Famille fondé en 1661, possède une vue sublime sur la Côte de Beauprè et le mont Saint-Anne. Sainte Famille est la plus ancienne paroisse de l'île d'Orléans. Sainte-Famille partage avec Saint-François la plus grande concentration de maisons en pierre, datant de l'époque Française au début du XVIIe siècle. Ces maisons solides rappellent la ténacité et le courage des premiers colons, dont les descendants sont fiers. Les résidants de l'île entretiennent encore aujourd'hui le patrimoine et les traditions de leurs ancêtres, entamés il y a plus de trois siècles. Une première église voit le jour en l'an 1669, modeste de part ses dimensions, en effet elle ne mesurait que 26 m de long, sur 11,70 m de large. Cette église accusa dès 1700 des vices de construction. L'état en était si pitoyable dans les années 1730/1740, qu'on décida d'en construire une seconde. Les travaux débutèrent en 1740, l'église actuelle est classée monument historique depuis 1980. Elle possède trois clochers, ce qui est unique dans tout le Québec. La décoration intérieure date de 1812, une gracieuse voûte décorée de caissons supporte l'ensemble de la toiture. Les murs, le chœur et le transept sont également décorés, le tout est agrémenté d'œuvres d'art du XVIIe et XVIIIe siècle. Les cloches de l'église dates de 1919, et on été coulées à Annecy-le-Vieux en Haute-Savoie.
Nous continuons notre visite par le dernier village de l'île. Saint-Pierre est Situé au sud-ouest de la rivière Pot-au-Beurre, Saint-Pierre coule des jours heureux depuis 1662. Une chapelle fut érigée en 1662, et l'église actuelle édifiée en 1717, en fait la plus vieille église du Québec. Les troupes de l'armée Anglaise sous le commandement du général James Wolfe occupèrent l'île d'Orléans et l'église de Saint-Pierre. Ils saccagèrent le presbytère de cette dernière, avant de rejoindre les Plaines d'Abraham et de livrer la bataille, qui entrainera la perte de Québec par les Français en 1759.
En début d'après-midi nous arrivons à Québec "Kebek" dont le nom est d'origine Algonquine, qui signifie passage étroit, soit le rétrécissement du St-Laurent à l'endroit du Cap Diamant. Les grandes dates de la ville de Québec :
1608, la ville de Québec est fondée par Samuel de Champlain à proximité d'un ancien village Iroquois appelé Stadaconé. Québec est considéré comme le berceau de la civilisation française en Amérique du nord.
1620, construction du fort Saint-Louis par Samuel de Champlain.
1629, les frères Kirke s'emparent de Québec jusqu'au retour des Français en 1632.
1690, la batterie royale est érigée par Frontenac.
1711, naufrage sur les récifs de l'Île aux œufs de plusieurs navires de la flotte de l'amiral Walker venu assiéger Québec.
1759, siège de Québec et bataille des plaines d'Abraham qui donne lieu à un affrontement entre la troupe française du Lieutenant Général marquis de Montcalm et l'armée anglaise du Général James Wolfe. Les anglais gagnent la bataille, mais les deux chefs meurent des suites de leurs blessures. Les forces sont inégales, côté anglais, 150 vaisseaux de guerre armés de 1900 canons, 13500 marins, 8500 soldats. Du côté Français, quelques dizaines de canon et 15000 hommes défendent la ville.
1760, lors de la bataille de Sainte-Foy, les troupes françaises sous le commandement du chevalier Gaston de Lévis assiègent Québec. L'arrivée de navires anglais en renfort change la donne et Lévis lève le siège pour regagner Montréal.
1775, le siège de Québec par les troupes américaines de Richard Montgomery et Bénédict Arnold échouent, le premier meurt au combat et le second encerclé, se rend.
Il est environ 14h00, nous laissons la voiture au parc de stationnement des bus, et nous prenons une navette électrique pour rejoindre le vieux Québec historique. Nous descendons à un arrêt de bus situé aux pieds de la rue Notre Dame. Nous entamons la remontée de la rue étroite et très pentue, bordée de maisons datant du XVIIe au XVIIIe siècle. Nous bifurquons vers l'insolite petite rue Sous le Fort, et au bout nous découvrons la Batterie Royale édifiée en 1691. Les dix bouches à feu qui constituent cette batterie ont été offertes par la France.
La place Royale, nous fait contempler un ensemble de superbes demeures en granit, nous rappelant les habitations de certaines villes de Bretagne. Il ne faut pas oublier que la Place Royale est considérée comme le berceau de la civilisation Française en Amérique. C'est ici en 1608, que Samuel de Champlain construisit sa première cabane en bois. Nous empruntons la côte de la Montagne et longeons le Parc Montmorency, tout en franchissant la Porte Prescott. C'est ici que l'on remarque l'imposante muraille de 4,6km qui encercle la vieille ville. La rue De Buade nous conduit à la Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec. Cette 1ère église de Québec fut édifiée par Samuel de Champlain en 1647, ce qui en fait la plus ancienne paroisse de l'Amérique du nord. Suite à l'incendie qui ravagea cette dernière, une seconde église fut construite par des jésuites qui a son tour connue la destruction par les anglais lors du siège de Québec en 1659. C'est en 1874 que le pape Pie IX éleva l'église au rang de Basilique-Cathédrale. L'actuelle Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec fut de nouveau touchée par le feu en 1922, restaurée et reconstruite en 1923. A l'intérieur de la Cathédrale de superbes vitraux, un dais épiscopal, également une magnifique lampe offerte par Louis XIV et trois orgues des frères Casavant. Dans la Crypte, reposent les évêques de Québec, ainsi que quatre gouverneurs de la Nouvelle-France.
En sortant de la Basilique, sur la droite au 2 rue de la Fabrique se trouve le Petit Séminaire, qui abrite le musée de l'Amérique française. Le musée d'histoire de Québec fait revivre les moments les plus importants de l'Amérique française.
Notre visite se poursuit vers la porte St-Jean édifiée au XVIIIe siècle. La rue qui porte le même nom, est l'artère la plus touristique et la plus animée du vieux Québec. A droite de la porte Saint-Jean, le site du Parc de l'Artillerie, est un haut lieu de l'histoire de Québec. La rue d'Auteuil nous tend les bras vers la porte Saint-Louis. Elle est rude à monter, mais les demeures du XVIIIe siècle qui la borde, valent à elle seule le détour. Nous remontons la rue Saint-Louis à la fois captivante et trépidante de vie, qui nous mène directement vers le Château Frontenac. Le majestueux château hôtel édifié en 1893, doit son nom au comte de Frontenac, illustre gouverneur de la Nouvelle France.
Nous sommes maintenant arrivés devant le monument statue de Samuel de Champlain, le fondateur de Québec. En contre bas, la terrasse Dufferin, bordée de canons de marine et de bancs, nous offre une vue exceptionnelle sur le Saint-Laurent et la basse ville. Nous poursuivons par la promenade des Gouverneurs, qui longe les remparts de la citadelle, avec une multitude d'escaliers. La citadelle constitue l'ultime fortification de Québec, sa construction débute en 1820 et s'étale sur 30 ans. Un sentier nous conduit sur les portes et les murs des remparts, de la dernière ville fortifiée d'Amérique du nord. Du haut de l'imposante muraille, nous admirons la vieille ville et ses rues étroites d'un côté et de l'autre une vue sur le parlement et la ville moderne.
A partir du kiosque situé au bout de la citadelle, nous entamons la visite du Parc des Champs de Batailles ou encore appelée Les Plaines d'Abraham. C'est un endroit magnifique tout près du Saint-Laurent. C'est ici qu'eut lieu la grande bataille en 1759, où le lieutenant général Louis-Joseph de Montcalm perdit la vie et la France son immense territoire d'Amérique.
Nous terminerons cette belle journée dans un restaurant du vieux Québec, il n'y a que l'embarras du choix. Vers 23h00, nous sommes au vieux port, pour regarder la projection sur le mur du moulin à images, qui retrace l'histoire de Québec.
3ème jour, samedi 25 juillet (300 km)
Déjà 7h00, nous entamons notre journée par un solide déjeuner. En route vers Québec par la route 138 ouest, puis l'A 40 ouest, ensuite l'A 73 nord et enfin nous prenons la sortie 154 pour rejoindre le Boulevard Bastien direction Loretteville. C'est ici que se situe la réserve de la nation Huronne-Wendat, sur un minuscule territoire de 1,5 km de long et 0,5 km de large. Le peuple Huron-Wendat est l'une des nations amérindiennes autochtones les mieux urbanisées du Québec. Les Hurons-Wendat utilisent principalement la langue française au détriment de la langue ancestrale huronne. Ne vous attendez pas à voir des amérindiens vivants sous des huttes ou des tipis. Les Hurons comme le reste des autres tribus vivent comme tout les Canadiens, dans des maisons en bois et roulent en voitures américaines.
Le plus intéressant de cette visite est incontestablement le village Huron reconstitué. Il est entouré de palissades en épinette. Nous prenons la visite guidée; on nous donne des explications sur la construction des habitations ancestrales en bois et en écorce de bouleaux. La maison longue qui abrite une famille ou un clan, nous impressionne de par ses dimensions, environ 20m de long et 7 m de large. La visite se poursuit vers un wigwam, un séchoir à viande, une hutte de sudation, un fumoir à poisson et viande, la cabane du Chamane. Le spectacle de danses et animations traditionnelles est à ne pas manquer. Il est midi, nous en profitons pour prendre notre repas directement sur le site. Le restaurant, (Nek&Arre) offre divers menus authentiques à base de poisson et de gibier.
Nous continuons vers le village de Wendake (moderne), situé à quelques centaines de mètre du village reconstitué. Une population d'environ 1300 Hurons habitent Wendake et 1700 vivent à l'extérieur. La charmante église Notre Dame de Lorette construite en 1862, est classée monument historique. Elle est vénérée par la Nation Huronne reconvertie à la religion catholique. Le village autour de l'église se compose essentiellement de restaurant et de magasins artisanaux, aux noms évocateurs : Raquette Gros Louis, l'Oiseau Tonnerre, Boutique Terre de l'Aigle, Le Petit Huron, etc. L'économie principale est bien sur le tourisme et la fabrication artisanale de mocassins, de canots et de raquettes exportés dans le monde entier.
Au bord du torrent et sur la place de la Nation, Il ne faut pas manquer la superbe fresque du peuple Wendat (Huron). Cette fresque marque le passage de l'histoire ancienne du peuple Wendat à la vie moderne. Nous descendons vers la magnifique chute d'eau Kabir-Kouba, qui est encaissée dans un canyon d'une profondeur de 42 mètres. D'une hauteur de 28m, la chute nous fait part de son mécontentement par un rugissement de son eau limpide.
Il est 15h30, nous reprenons la route 175 Nord/Est, et les 200 km qui nous séparent de Chicoutimi. Nous longeons le Parc National de la Jacques Cartier, niché dans l'une des plus belles vallées glacières du Québec. Cet ancien territoire de chasse et chemin reliant Québec et le Lac Saint-Jean, était autrefois utilisé par les Montagnais et les Hurons. Le parc est situé au cœur de la réserve Faunique Des Laurentides.
Nous poursuivons notre route à travers la réserve Faunique des Laurentides, créée en 1895 par le gouvernement Canadien. Cette dernière couvre environ 10 000km2, ce qui en fait l'une des plus grandes réserves de Québec. Elle est formée de montagnes aux sommets ne dépassant guère les milles mètres, de forêts de résineux et de feuillus, de multiples lacs et de rivières. On y rencontre une faune très variée, loups, orignaux, caribous, castors, lynx, ours noirs et une centaine d'espèces d'oiseaux. Nous arrivons vers 18h30 à quelques km de Chicoutimi, nous prenons nos quartiers à l'Hôtel Mont-Valin où nous recevons un accueil très sympa. Nous sommes aux portes du Saguenay, demain nous bifurquerons vers Roberval.
4ème jour, dimanche 26 juillet (230 km)
9h00, nous quittons l'hôtel Mont-Valin, la route 70 Nord, et la route 170 Nord que nous empruntons longe la rivière Saguenay. Nous traversons plusieurs villages, dont Lac aux Bleuets, Larouche, La Chaîne et Saint-Gédéon-sur-le-lac avant d'atteindre le lac Saint-Jean. Cet immense lac, véritable mer intérieure, c'est formé dans une ancienne cuvette glacière. Son ancien nom d'origine indienne est Piékouagami qui signifie "le lac plat". Nous poursuivons par la route 169 Nord, qui suit le lac. Il est presque 10h30, quand nous arrivons sur le parking du village historique de Val-Jalbert. Le village est né au début du XXe siècle et meurt en 1927, à l'aube de la crise de 1929. Il est bâti autour d'une pulperie, pour la fabrication du papier. C'est Damase Jalbert qui fonde la compagnie de Pulpe Ouiatchouan et construit l'usine de pâte à papier au pied d'une chute d'eau d'une respectable hauteur de 72 mètres (21 m de plus que les chutes du Niagara). De l'usine de pâte à papier, il ne reste que des ruines, mais à l'intérieur du grand bâtiment aménagé en musée, beaucoup de choses intéressantes sur l'industrie papetière. C'est à partir de 1987 que le village reprend vie à nouveau, pour devenir l'un des endroits le plus fréquenté du Lac Saint-Jean. Le village était composé d'environ 80 maisons, et comprenait 950 habitants dans les années vingt. La plupart des maisons ont disparues ou sont en ruines, mais environ une dizaine ont été restaurées. La visite de ce lieu est très intéressant, rien que pour la balade et le rôle historique.
Il est aux alentours de 15h45 quand nous arrivons à Saint-Félicien, il pleut et il fait 18°. Le Motel Moreau est situé au bord du Lac-St-Jean et à l'entrée de la ville, il est tenu par des Français du Jura immigrés en 2007. Une visite brève de Saint-Félicien, nous fait découvrir une magnifique petite église, ainsi qu'un parc charmant en bordure du lac.
Comme nous avons le temps nous rebroussons chemin sur 22 km, pour aller voir une petite réserve d'amérindiens Montagnais, le village s'appelle "Mashteuiatsh" qui signifie "là où il y a une pointe". Mashteuiatsh est la seule communauté autochtone au Saguenay-Lac-St-Jean. La tribu des Montagnais comprend environ 4800 membres, dont 2000 vivent dans le village. L'activité économique est essentiellement l'artisanat, le tourisme, l'industrie du bois et du tabac. Les langues officielles du peuple Montagnais sont le Nehlueun et le Français. Le village est fondé en 1856 par le gouvernement Canadien. Il bénéficie d'un emplacement idéal, puisque placé au bord du lac Saint-Jean, mais n'en demeure pas moins une réserve. La pluie et le vent redouble de violence, nous finissons la soirée dans un restaurant de St-Félicien.
5ème jour, lundi 27 juillet (130 km)
Ce matin 9h00, le soleil est au rendez-vous et il fait une vingtaine de degrés. Nous partons en direction du Parc Zoologique (68$) pour une visite à ne pas manquer. Le Zoo a été fondé en 1960, sur une superficie de 485 hectares, 80 espèces et 1000 animaux vivent librement dans de grands espaces naturels. Une partie est réservée au zoo traditionnel, dont les vedettes sont deux ours blancs, que l'on observe derrière des vitres. La seconde partie est le Zoo sauvage qui se distingue en faisant cohabiter différentes espèces dans des habitats aussi semblables à la réalité que possibles. Le clou de la visite c'est incontestablement la balade du sentier de la nature, d'une longueur de 7 km, à bord d'un petit train grillagé, pour votre sécurité.
En effet nous nous promenons au milieu des animaux sauvages nord-américains, dans un espace représentant les grandes régions canadiennes. Nous y rencontrons des ours noirs, des bisons, des caribous, des orignaux, des loups en toutes libertés. Nous traversons également des reconstitutions de six modes de vie : la ferme du colon, le camp du traiteur, la poste de traite, le camp du bûcheron, le ranch de l'ouest et le village amérindien. En milieu d'après-midi un orage éclate lorsque nous atteignons la salle musée, pour y voir la projection de deux films, le 1er sur la Boréalie et le second sur la vie des Inuits au début du XXe siècle et l'élevage des grands troupeaux de rennes.
L'orage cesse au moment où nous quittons le parking par la route 169 Nord, 1h40 plus tard nous arrivons à Saint-Henri de Taillon. Il fait de nouveau très beau, nous décidons de camper et nous posons la toile au camping de Belley au milieu d'une pinède et au bord du Lac St-Jean. Une plage magnifique longe le camping sur 3 km, dans un site exceptionnel, nous marchons dans du sable fin et doux, devant nos yeux, quelques îlots parsèment le lac. Nous attendons le coucher de soleil, et nous profitons des dernières lueurs magiques de cet endroit sublime. Il parait que c'est une des plus belles plages de Québec. Elle est située à quelques kilomètres d'Alma, au centre de la région du Saguenay et à quelques minutes du Parc national de la Pointe-Taillon.
6ème jour, mardi 28 juillet (240 km)
Le soleil est déjà levé depuis plusieurs heures. Il est 7h30, quand nous commençons à plier la toile et à charger le barda dans la Chevrolet. Nous sommes sur la route 169 Sud, nous stoppons à Saint-Cœur-de-Marie, pour prendre notre petit-déjeuner dans un bar-resto "le Gusto", surprise le serveur est Français originaire de Montpellier. Une demi-heure plus tard, nous bifurquons par la route 172 Est et à Saint-Ambroise nous quittons la 172 Est par erreur et nous suivons la route du portage Lapointe. Nous décidons de la suivre, une piste prend le relais jusqu'à la rivière shipshaw et la superbe chute aux galets. Nous revenons sur nos pas et prenons la piste qui enjambe la rivière Shipshaw par un pont couvert. Après Saint-Honoré nous retrouvons la route 172 Est ou aussi appelée la route des baleines et nous roulons vers la Baie Sainte-Marguerite.
13h00, nous venons de prendre un orage violent, pendant 20mn il a plu des cordes, on roulait au ralenti à peine 40km/h. Nous voici arrivés dans le Parc National du Saguenay et le soleil est de retour avec 27°, nous nous acquittons de l'entrée pour une modique somme de 7$. Nous prenons le sentier qui nous conduit au belvédère, et de ce promontoire nous admirons le panorama splendide de la Baie Sainte-Marguerite. C'est un excellent observatoire pour contempler aux jumelles, les Bélugas et aussi quelques phoques. C'est dans cette baie que les Bélugas s'y rassemblent avec leurs progénitures, ils y sont abondants, nous en voyons une quinzaine en 1h30. La baleine blanche "Béluga" est la seule à être sédentaire, elle vit essentiellement dans le Saint-Laurent et le Saguenay. Sa taille varie de 2,80m à 3,70m pour un poids d'environ 800kg, sa population est estimée aux alentours de 1100 individus et elle est protégée.
Parlons un peu du Saguenay, il s’étend sur 3 km de large et 100 km de long depuis l’entrée de Tadoussac jusqu’à Saint-Fulgence. Le Fjord du Saguenay est l’un des plus longs du monde. Le mot fjord vient du Norvégien, qui signifie "vallée glaciaire envahie par la mer". Il atteint une profondeur maximale de 276 mètres au Cap Trinité. Il est alimenté en eau douce par le Lac Saint-Jean et ses nombreux affluents.
Nous montons dans la Chevrolet et continuons la route 172 Est en direction de Tadoussac, dans la région du Manicouagan. Nous prenons sur la gauche la route 138 Est, et rejoignons Les Bergeronnes où nous plantons la tente pour deux jours au camping « Bon Désir ». Le camping est bien situé, au centre du pays des baleines et en bordure de l’estuaire du Saint-Laurent. On installe la toile sur un tapis d’herbe et au milieu des arbres. Le site est bien équipé, il y a un dépanneur (petit commerce), lave-linge, sèche-linge et douches payantes. Comme il n’est pas trop tard, nous en profitons pour faire un peu de lessive. Un petit tour dans le camping nous mène au bord du fleuve et de ses plages, nous continuons à flâner en observant les Cormorans et les Goélands joués avec le vent. La nuit nous surprend, il est 20h00, nous finissons la soirée au restaurant "Le Boisé" bonne table, spécialité de fruits de mer, il est situé à Les Bergeronnes, route 138.
7ème jour, mercredi 29 juillet (110 km)
7h00 debout, aujourd’hui c’est la journée baleines, nous prenons notre petit déjeuner à la toile, après la douche, nous quittons le camping. Nous nous mettons en quête de la compagnie Neptune, afin d’acheter les billets pour une navigation de deux heures sur le Saint-Laurent. Une fois les sésames en poche nous gagnons le site de départ, qui se trouve à Grandes Bergeronnes. Il fait chaud, il y a un snack sur place, nous en profitons pour nous restaurer. Le rendez-vous est fixé à 13h30, on nous équipe de combinaisons étanches et chaudes, avant l’embarquement sur les zodiacs. Il est 14h00, la grande aventure débute, nous sommes tout émoustillés, à l’idée de voir les plus gros mammifères que la terre est portée. Le Zodiacs Neptune IV quitte l’embarcadère, une sensation de fraicheur nous envahit immédiatement. Le premier indice que l’on aperçoit est le jet de vapeur dégagé par l’évent du cétacé, mais l’animal est loin. Les 45 mn se passe ainsi à les voir de loin, sans pouvoir les approcher à moins de 300 ou 400 mètres. Bien plus tard quand on commençait à désespérer de pouvoir les aborder, le pilote du zodiac met les gaz à fond, laissant derrière lui tous les autres bateaux. L'homme connait son affaire, nous filons à vive allure pendant 10mn, puis il stoppe tout net au large du Cap Bon Désir. C'est l'enchantement, c’est le festival le plus magique que je n’ai jamais vu, des baleines devant, à droite et à gauche, peut être quinze ou vingt cétacés en une heure. Des baleines bleues, des baleines à bosses, des rorquals communs, des petits rorquals peuplent le Saint-Laurent. Un spectacle extraordinaire, nous avons pu les voir quelques fois à moins de vingt mètres. La plus grande que l’on est pu observer, était une baleine bleue aussi appelée Rorqual bleu d’environ 25 mètres de long. Cette géante des mers peut atteindre 30 mètres de long pour un poids avoisinant les 135 tonnes. Le moment le plus spectaculaire c’est quand elles remontent à la surface en soufflant bruyamment par leurs évents. Une poussée d’adrénaline vous remonte le long de l’épine dorsale, tellement c’est fascinant et inoubliable de pouvoir les approcher de si près.
Le milieu de l’après-midi approche, nous partons à Tadoussac pour une petite visite. Il est le 1er et le plus vieux village Québécois à avoir fêté ses 400 ans en 2000. Tadoussac est le premier comptoir français nord-américain, et par la même le plus ancien bastion de la colonisation française de la Nouvelle-France. Tadousac ou Totouskak en langue innue, qui signifie « mamelles » ; En effet deux collines aux formes arrondies ressemblant à la poitrine d'une femme, se situent à l’ouest du village. Tadoussac est installé à la jonction du Saint-Laurent et du Saguenay, pas très loin de l’ancien poste de traite des fourrures du XVIe siècle. Le village jouit d’un site exceptionnel, logé au milieu des collines couvertes de sapinettes, bordé par l’un des plus beaux fjords d’Amérique du nord d’un côté et de l’autre côté par le majestueux fleuve St-Laurent. Des vieilles demeures centenaires subsistent encore, une vieille cabane reconstituée rappelle le poste de traite Chauvin, et une petite chapelle historique à toit rouge complète les curiosités à voir.
En quittant Tadoussac on prend le traversier à l’anse à l’eau pour rejoindre l’anse au portage de l’autre côté du Saguenay, histoire de faire quelques photos de l’une des plus belles baies du monde. La chance est avec nous, évoluant autour du traversier, une bonne dizaine de Belugas chasse le plancton qui pullule dans les eaux du Saguenay. Du haut du pont du rafiot, c’est un spectacle inattendu qui complète déjà une journée bien remplis. Il fait déjà nuit et il se met à pleuvoir très fort, nous reprenons le traversier pour regagner Tadoussac et nous finissons au restaurant de la veille "Le Boisé".
8ème jour, jeudi 30 juillet (180 km)
Nous levons le camp vers 9h30, nous prenons notre petit-déj "au petit régal" dans le village des Escoumins, ensuite nous rejoignons le Cap-Bon-Désir. Le centre d'interprétation et d'observation du Cap-Bon-Désir est situé au nord des Bergeronnes, dans la région du Manicouagan. Nous nous acquittons des droits d'entrées (16$) pour deux personnes, nous visitons le centre d'interprétation. Le phare en bois toujours en fonction. Nous descendons de quelques dizaines de mètre pour contempler la vieille machinerie de la corne de brume. Nous nous engageons dans le chemin forestier qui nous méne sur les rocher au bord du St-Laurent. Nous nous installons confortablement au soleil, avec le pique-nique. Pendant environ 3 heures, nous aurons le plaisir d'observer des rorquals communs, des baleines à bosses à une dizaine de mètres du rivage.
Nous voici de nouveau sur la 138 Est, juste à l'entrée du village, Les Escoumins. Nous faisons une halte dans la réserve amérindienne Essipit. Les Montagnais-Essipit font partie de la nation Innue, elle-même issue de la famille Algonquienne. Ce peuple vit de l'artisanat, de location de chalets et surtout des croisières aux baleines sur le St-Laurent. L'après midi se poursuit sous un soleil splendide, avec la traversée de nombreux villages aux noms très typique de Québec. Comme, Baie-des-Bacon, Sault-au-Mouton où une magnifique chute d'eau, venant de la rivière du même nom se déverse dans le St-Laurent. Nous poursuivons par Rivière-Éperlan, Saint-Anne-de-Portneuf, Latour, etc, ces villages nous voient passer sans faire d'arrêt. Nous passons la réserve indienne Betsiamites à l'embouchure de la rivière Bersimis. La route 138 Est semble interminable, elle sillonne, serpente, monte et descend à travers les collines. Les sapinettes, les tourbières, les chutes d'eau, les rivières devenues torrent par endroit et les lacs aux eaux tranquilles se succéderont au file de l'après-midi. Il est 19h30, nous venons d'arriver à Baie-Comeau notre ville étape du jour. Le motel "La Salle" à la sortie de la ville est modeste, mais bien tenu et l'accueil sympathique. Nous prenons le temps de nous installer et de prendre une douche, avant d'aller au restaurant "Les 3 Barils" un peu cher, mais c'est une très bonne table et on vous reçoit chaleureusement.
9ème jour, vendredi 31 juillet (180 km)
Nous quittons le motel vers 9h00, une magnifique journée ensoleillée est annoncée avec 26° à l'ombre. Nous nous offrons une balade de 2h00 environ dans le parc "Le Boisé de la Pointe St-Gilles", situé au cœur de la ville de Baie-Comeau. C'est un endroit superbe qui longe le Saint-Laurent à travers une forêt de sapins, il y a un lac parmi les collines où se pavanent quelques colverts. En début d'après-midi nous reprenons la route 138 Est, nous rejoignons Godbout 1 heure plus tard. Nous nous empressons d'aller au poste du traversier pour obtenir une réservation pour le soir vers Matane de l'autre côté du fleuve. Mais, nous n'avons pas de chance tout est complet pour les trois prochains jours. Il reste des places pour le lendemain à partir de Baie-Comeau. La décision est prise nous réservons pour demain soir 20h00, cela nous oblige à rebrousser chemin, nous perdons une journée, mais ce n'est pas grave. Puisque nous sommes ici, nous décidons d'y passer la nuit. Nous prenons une chambre chez le dépanneur-épicerie-bar (Edith Cormier), pour la modique somme de 32$.
Il est 15h00, nous en profitons pour remonter la 138 Est jusqu'à la Baie Trinité située à 25 km de Godbout. Ce sera le point le plus extrême de notre voyage. Nous quittons la route 138 Est et nous nous engageons à droite sur la petite route de 11 km qui rejoint la Pointe-des-Monts. Le vieux phare de 30 mètres de haut, érigé à cet endroit date de 1830, ce qui en fait l'un des plus anciens phares de toute l'Amérique. Nous gravissons l'escalier qui mène à un petit balcon et nous offre une splendide vue sur le Saint-Laurent. C'est ici que le fleuve Saint-Laurent prend ses aises, passant de 45 km à 100 km pour devenir le Golfe du Saint-Laurent. Nous sommes heureux d'y être venus, c'est un endroit à ne pas manquer. Il parait que c'est peuplé d'ours noirs, nous en n'avons pas vu.
En revenant du phare, à une centaine de mètres, nous effectuons une visite de la petite chapelle amérindienne historique Saint-Ausgustin, construite en 1898. Puis nous empruntons le sentier de Charlotte sur 1,5 km, qui nous conduit au tentement d'un Chef indien Ashini, découvert dans les années 1900. La fin de la journée approche, nous retournons à Godbout. Nous entamons une balade sur la plage, au loin des phoques jouent et poussent des cris rauques. Plus près de nous, nous apercevons une baleine qui expulse un jet de vapeur par son évent. Nous rencontrons des pécheurs de maquereaux, et le soleil finit sa course à l'horizon dans une belle couleur rougeoyante. La soirée se termine autour d'une bonne table au restaurant "Le Petit Moussaillon".
10ème jour, samedi 1er août (90 km)
Comme la veille, le soleil est au rendez-vous dès 6h00. Nous prenons le temps de déjeuner, et nous musardons la matinée à Godbout. C'est en début d'après-midi que nous arrivons de nouveau à Baie-Comeau. La journée se passe à flâner et à faire des achats. Vers 18h30, nous dînons au Mont-Blanc au 222 Boulevard La Salle, on se fait servir de vrais steaks Français à un prix vraiment pas cher.
Il est 20h00, nous nous présentons à l'embarquement, à 20h20 nous quittons les quais de Baie-Comeau et la région du Manicouagan. Le soleil nous salue bien bas, et ses rayons se reflètent dans les vagues de l'estuaire du Saint-Laurent. Vers 23h45, La Gaspésie qui tire son nom du mot Amérindien "Gespeg" signifiant "la fin de la terre" nous sourit; nous débarquons à Matane dans la région de Haute-Gaspésie et 5mn plus tard nous sommes au motel "Le Beach", que nous avions repéré dans un guide touristique. Il reste une seule chambre fumeur à 65 $, nous la prenons. Vu l'heure, nous ne faisons pas les difficiles.
La Gaspésie, est une région du Québec incontournable à ne pas manquer. Les Amérindiens s'y sont installés depuis des millénaires, et ont vus bien avant Jacques Cartier en 1534, passer des Vikings, des pêcheurs basques et bretons, chasser les baleines. Les paysages sont époustouflants de beauté, les rivières tombent en cascades de la montagne et regorgent de saumons. La Gaspésie c'est aussi des immenses forêts de sapins, de chênes rouges, d'ormes et d'érables à sucres. C'est ici également que l'on trouve la plus forte concentration d'orignaux, mais aussi des ours noirs, des castors et des caribous. La côte Gaspésienne est elle aussi habitée par des phoques, par quelques des fous de Bassan du côté de Gaspé et une multitude d'oiseaux marins.
11ème jour, dimanche 2 août (200 km)
Ce matin nous nous levons vers 7h00. Après la douche et le bouclage des valises, nous rejoignons la salle du restaurant, et nous prenons un solide petit-déjeuner. Sur le coup de 9h00, nous quittons le Motel, en direction de la 132 Est. Nous traversons plusieurs villages, avant de faire une halte à Cap-Chat, site officiel de l'énergie éolienne depuis 1988. Dans cette petite bourgade, la plus puissante et la plus haute éolienne à axe vertical au monde, domine le paysage du haut de ses 110mètres. Elle est entourée de 133 de ces consœurs à axe horizontal. Nous continuons notre route jusqu'à Sainte-Anne-des-Monts, puis nous bifurquons à droite sur la route 299 Sud en direction du Parc national de la haute Gaspésie.
5 km après l'entrée du Parc, nous prenons la piste 11 Ouest sur notre droite, pendant 10km, en léger contrebas le lac Cascapédia nous invite à faire une pause pique-nique. Plus tard nous faisons un arrêt court au Lac du Volume et un autre au bord de la rivière Saint-Anne, le temps de faire quelques photos. Nous poursuivons par la piste 16EST, qui prend la relève, pour une balade de 70 km à travers le Parc, malheureusement le temps se dégrade en milieu d'après-midi. La pluie nous accompagne, ce qui gâche un peu l'observation de la faune et de la flore. Vers 15h00 nous entrons dans la réserve faunique des Monts Chic-Chocs et nous arrivons à un belvédère d’où nous contemplons le Mont-Albert (1154 M) le deuxième plus haut sommet après le Mont-Jacques Cartier (1268 M). Nous avons un magnifique panorama sur l'immense plateau du Mont-Albert. Un peu plus tard, la piste 22 Nord nous conduit au Lac Branche-Nord, un endroit très agréable. Il est 16h00, quand la pluie a faibli, sans pour autant cesser. Nous continuons cette piste vers le nord, puis nous retrouvons la piste 16 Est, sur quelques kms et enfin la 14 Est.
La pluie a définitivement cessé pour la fin de journée, mais le temps reste très couvert. Le Lac à Claude nous accueille, pour nous offrir un magnifique instant au bord de l'eau. L'après-midi avance à grand pas, nous laissons le Lac à Claude derrière nous, la piste 14 Ouest nous attend pour continuer notre balade. Nous ratons le chemin de Marsoui Nord, et nous buttons contre le pont détruit, signalé une quinzaine de km en aval. Nous rebroussons notre chemin et trouvons la pancarte du chemin de Marsoui en partie détruite, maintenant nous sommes sur la bonne direction. Nous rejoignons le village de Marsoui, il est 19h00 passé, il fait presque nuit, nous reprenons la route 132 Est. C'est à 10 km de Marsoui, que nous trouvons notre bonheur pour la nuit, un couple très agréable loue des cabines en bordure de l'estuaire du Saint-Laurent. C'est sur les conseils de ce charmant couple, que nous retournons à Marsoui pour diner, la soirée se termine au restaurant "La Couquerie" avec un menu typiquement Québécois.
12ème jour, lundi 3 août( 180 km)
Cette nuit il y a eu des rafales de vent, accompagnés de fortes pluies. Ce matin c'est un ciel de traîne qui nous ouvre la route 132 Est, le soleil joue à cache-cache avec les nuages une bonne partie de la journée. La route 132 E est très sinueuse, toute en montée et descente, elle suit la côte de l'estuaire du Saint-Laurent avec de splendides paysages d'un côté, et de l'autre, c'est la montagne aux formes arrondies qui nous sert de décor. Nous traversons une succession de villages côtiers, Rivière-à-Claude, Ruisseau-des-Olives, Gros-Morne, Manche-d'épée, Nous effectuons un arrêt au site du phare de Cap-Madeleine, où l'on peut admirer une extraordinaire vue de l'estuaire du Saint-Laurent.Un nouvel arrêt, 22 km plus à l'est, nous amène à un parking belvédère, d'où l'on surplombe le village de Grande-Vallée posée sur une coulée de lave. Du haut de notre promontoire, une large vallée s'offre à notre regard, au fond de laquelle s'écoule vivement jusqu'à la mer, une belle rivière à saumon. Nous quittons la Haute-Gaspésie pour entrer dans la région de La-Pointe. C'est ici que commence les plus beaux paysages de Gaspésie, la montagne s'abandonne aux éléments de dame nature et nous offre des pentes abruptes et parfois des falaises vertigineuses. La route reprend et Pointe-à-la-Frégate, L'Anse-aux-Canons, Ruisseau-à-l'Ail et bien d'autres petits villages aux noms toujours très originaux, nous regardent passés. Nous venons de parcourir une cinquantaine de km, nous voici arrivés au site de la Pointe-à-la-Renommée.