Juillet 2007
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Découvrir la Corse en moto De la Bretagne à la Corse 3500 km de bonheur
C'est décidé, cette année ça sera l'Ile de beauté. La bête est chargée depuis la veille. Après le Portugal c'est son deuxième grand voyage, je la sens qui frémit de tous ses muscles d’acier. Pensez donc, cela fait plusieurs mois qu'on en parle. Je vous épargne les préparatifs du voyage, mais, je vous précise le chargement de la bête: une sacoche souple par passager, une sacoche réservoir, un grand sac de sport, une toile de tente et deux duvets, voila pour l'essentiel.
Lundi 2 juillet 07
C'est vers 9h00, que nous partons de Chartres-de-Bretagne. Il fait un beau soleil, la température n'est pas excessive, cela est excellent pour rouler. Nous prenons la direction Le-Mans; 2h30 plus tard nous faisons une petite halte dans le bled où je travaille, au nord du Loir-et-Cher. Nous retrouvons mon fils pour déjeuner, et aux environ de 14h00 nous reprenons la route, pour nous diriger vers l'autoroute que nous prendrons à Romorantin-Lanthenay; au passage nous traverserons la superbe forêt domaniale de Chambord. Quelques heures plus tard et, un arrêt essence, plus une petite pose bien méritée, nous sortons à 35 km après Issoire et, filons sur la N 102, en direction du Puy-en-Velay. La D 15 et la D 533, nous accompagnent, jusqu'à Valence, par une route très sinueuse, un vrai régal en moto. Il est déjà 21h00, nous sommes un peu fatigués de l'étape, nous avons parcouru 850 km. Nous nous installons à l'hôtel (B&B) et, nous allons becquetés dans un grill, ensuite, nous regagnons l'hôtel, pour, nous offrir une nuit de repos réparatrice.
Nous quittons Valence, sur le coup de 8 h 00, nous reprenons l'autoroute et, nous le quitterons qu'à l'arrivée de Nice. Il est 12 h 00, quand nous béquillons la bête, l'embarquement n'étant prévu qu'à 14 h 00, nous en profitons pour aller boire un verre et faire un tour dans le petit port de pèche, aux barcasses multicolores. A l'heure pile, nous sommes une dizaine de bécanes à monter à bord du rafiot SNCM, les motos sont sanglées, avec précaution, par du personnel compétent et agréable.
Il n'est pas trop tard pour rendre visite à notre ville d'accueil. L'île Rousse fut fondée en 1758 par Pasquale Paoli (1725-1807). L'antique citée déploie ses rues pavées, nord-sud, depuis les quais du port de pèche et du port de commerce. La halle aux vingt et une colonnes est face à la place Paoli, entourée de cafés et restaurants, avec terrasses ombragées par d'immenses platanes centenaires. La statue de Pasquale Paoli trône au beau milieu, la construction des fortifications et des maisons s'étale du milieu du XVIIIe à la moitié du XIXe siècle.
Du phare de la Pietra, édifié en 1757, nous avons un panorama d'ensemble des îlots de granit rouge et de la vieille ville.
Sant’Antonino est un véritable nid d’aigle, vissé sur un pic rocheux, dominant au nord le cirque de la Balagne jusqu’à la méditerranée d'un bleu azur. Nous continuons vers Aregno, c’est un vieux village à flanc de montagne. Entouré d’orangers, d’oliviers et d'amandiers qui offrent chaque année au village la « festa di l’amanndulu », une fête séculaire et traditionnelle Corse. Au bord de la D 151, au milieu des tombes, l’église de la trinité (XIIe siècle) ; avec ses murs sculptés, de figures humaines et d’animaux.
Nous rebroussons chemin pour revenir vers Pigna. Avec sa centaine d’habitants, le village de Pigna, l’un des plus anciens de Corse, perché sur une butte, est réputé pour sa production de poteries, boîte à musique, produits régionaux etc. Nous resterons jusqu’à la tombée de la nuit, afin d’immortaliser le coucher de soleil.
C’est à partir de Calvi qu’il ne faut pas rater la petite route D81b, qui longe la côte, taillée dans la falaise, très étroite et sinueuse, vous aurez un avant goût des calanques de Piana. En effet la route surplombe la mer de plusieurs dizaines de mètres, avec des paysages sublimes. Pause déjeuner à quelques kilomètres après Galéria, dans un petit restaurant sympa, nous reprenons la route D 81. Nous faisons un arrêt photos au col de Palmarella (408m) et, un second au col de la croix (269m), d’où l’on domine le Golfe de Girolata.
Il est 16h, quand nous arrivons à Porto, nous intégrons le petit camping familial, " Le Porto ", prix très raisonnable, autour de 15€ pour deux, avec tente et moto. Le camping est situé dans un ancien verger, les emplacements sont en terrasses et, l’on plante sa toile à l’ombre d’un cerisier ou d’un pommier, protégée par un treillage.
Nous arrivons à Evisa, situé à 829 m d’altitude, magnifique petit village installé sur un piton rocheux, excellent endroit pour la randonnée, la région est parsemée de sentiers. Nous continuons pour atteindre la forêt d’Aitone, plantée de châtaigniers.
Nous en profitons pour faire une petite rando, et nous rentrons au crépuscule vers le camping.
Direction Capo Rosso, par la D 824, une randonnée d’1h30, pour aller voir la tour génoise très bien restaurée "tour Turghiu".
Retour sur la D 81, en direction de Cargèse, dit la Grecque, en effet des immigrés grecs, s’établirent en Corse vers 1730. De la terrasse de l’église, il y a une magnifique vue sur le golfe, encore un village superbe.
Nous arrivons vers 13h00 à Ajaccio, il est temps de faire une pause déjeuner, après cet interlude nécessaire, une visite de la ville s’impose, beaucoup de choses à voir. Notamment la citadelle, la statue de Napoléon impressionnante par la taille, élevé à la gloire de l'enfant du pays, la cathédrale du XVIe siècle, la maison Bonaparte, qui abrita la famille Bonaparte à partir de la fin XVIIe siècle. Nous poussons jusqu’à la pointe de la Parata, par la D211 (12km), nous jetons un œil sur les îles Sanguinaires, belle vue sur le golfe d’Ajaccio.
Nous reprenons la route en direction de Propriano. Les D55 et D155 que nous emprunterons le reste de la journée, nous feront découvrir de très jolis paysages et de ravissants petits villages. Tel que la pointe de Sette Nave, pointe de Di a Castagna, Capo di Muro, et les villages de Coti-Chiavari, Porto-Pollo avec une vue merveilleuse sur le Golfe de Valinco; il est déjà un peu plus de 20h00, quand nous décidons de nous poser pour la nuit, dans un charmant camping "L’Esplanade".
De jolies maisons sont éparpillées parmi les collines environnantes, une tour génoise en bout de plage, édifiée en 1586, est la plus importante de Corse (visite guidée). Campomoro bénéficie d’une belle plage, d’une multitude de criques et, d’une sublime côte sauvage, ce qui en fait un vrai petit paradis.
C'est en début d'après-midi, que Sartène nous voit débarquer, tout d'abord dans un resto typique, en terrasse à l'ombre des platanes, avec un bon menu Corse, un vrai régal, ensuite la visite de la cité. Sartène est fondée en 1520 par les Génois, accrochée à sa montagne entourée de hauts remparts de granit, Sartène domine la vallée. Elle a su garder le charme du passé, avec ses ruelles pavées, ses porches, son vieux pont "d’A Scaledda", son palais du gouverneur avec ses mâchicoulis datant du XVIe siècle, ses escaliers tordus, sa place à l’ombre des tilleuls, qui en font une très agréable et attachante ville à visiter.
Lundi 9 juillet 07
Mais pour l’instant rien ne presse, nous roulons tranquille sur la N 196, nous traversons de nouveau Propriano, puis Sartène et continuons vers le rocher du lion. Après une demi-heure de route, nous béquillons la bête et, nous jouissons du spectacle, tout d’abord le lion en granit presque réel, couché, endormi, nous affiche sa beauté. Nous dominons le golfe de Roccapina, qui nous offre à perte de vue, la mer d’une couleur turquoise, avec quelques voiliers flottants, comme suspendus dans l’espace, tellement l’eau est limpide et, aussi une plage sublime, il ne manque plus que les cocotiers, c’est un endroit magique.
Il est peu avant midi lorsque nous arrivons à Bonifacio, nous laissons la bête, dans un endroit réservé aux motos et gratuit, face au port de plaisance. Nous flânons un laps de temps avant la pause déjeuné. Nous trouvons un camping à quelques kilomètres de Bonifacio, sur la N 198, puis la D 60, 1 km plus loin, le camping "Pian Del Fosse", nous tend les bras. Il est situé sur un terrain plat, planté d’oliviers, de chênes verts et de pins.
L’après-midi sera consacré à déambuler dans les rues de Bonifacio.
Mardi 10 juillet 07
Bonifacio a été fondée vers 830, par le marquis de Toscane : Boniface. Nous commençons notre visite par la ville basse, dont le port en occupe une bonne partie. Il est envahit par les bateaux de plaisance et yachts; sur les quais on trouve, restaurants, cafés avec d’immense terrasses et des boutiques à touristes. En marchant sur le quai principal, nous arrivons au petit port de pèche, qui est bien plus agréable à regarder, avec sa multitude de barcasses aux couleurs variées.
Visite du bastion de l'étendard, du mémorial bonifacien et du jardin des vestiges, d’où l’on peut observer en contre bas, sur la droite une sorte de crique naturelle. Nous continuons vers la seule église gothique de Corse, Saint-Dominique édifiée au XIIIe siècle, avec son magnifique campanile. Un peu en décalage, situé à l'ouest de la vieille ville, le cimetière marin, comme une petite ville du dernier voyage, avec ses tombeaux immaculés orientés face au soleil couchant.
Retour vers le centre historique, qui nous conduit à l'escalier du Roi d'Aragon, il est taillé dans la falaise jusqu' à la grève. La légende veut qu'il ait été bâti en une seule nuit, par les soldats du Roi d'Aragon pendant le siège de 1420. Nous restons pour immortaliser le coucher de soleil du haut des falaises.
Mercredi 11 juillet 07
Une petite visite à Porto-Vecchio, sans grand intérêt, à part la ville haute qui reste assez plaisante, retour en fin de soirée à Bonifacio